Jacques
PRIOL
Guillaume
LIEGEY
7 décembre 2016
Interview : Kylian Davy et Antoine Deza
Ancien directeur général du PS
Spécialiste du Big data en politiques
Cofondateur de LMP
Directeur de la compagne de terrain de François Hollande en 2012
Des hommes en bras de chemise pianotant sur leur clavier, les manches retroussées, enchaînant les cafés : nous avons tous en tête les images des campagnes connectées et victorieuses du candidat Obama. Devenues la nouvelle référence, ces dernières ont poussé les hommes politiques dans les bras du Big Data, cette technique utilisée dès 2012 par le président démocrate et consistant à analyser des millions de données afin de mieux cibler les électeurs.
Censée révolutionner la politique, celle-ci a toutefois subi plusieurs revers qui nuancent son efficacité. En novembre dernier, la victoire de Donald Trump en constitue un criant exemple : pourtant à la pointe des technologies du secteur, la campagne d’Hillary Clinton s’est en effet soldée par un échec imprévu.
De nombreuses questions se posent alors sur l’utilisation du Big Data en politique et sur son efficience, à l’heure où cette révolution discrète traverse l’Atlantique et bouleverse, de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron, la préparation pour mai 2017.
Quelle place attribuer à ces technologies à l’avenir ? Quel crédit leur accorder ? Sont-elles une nouvelle marotte ou les éléments d’une véritable révolution du politique ?
Pour débattre sur ces multiples interrogations et décrypter les enjeux présents et futurs du Big Data en politique, nous avons l’honneur de recevoir :
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Jacques Priol, ancien directeur général du Parti Socialiste, au cœur des 3 dernières campagnes présidentielles du PS et président-fondateur du cabinet de conseil CIVITEO, expert du Big Data en politique
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Guillaume Liegey, diplômé d’Harvard, directeur de la campagne de terrain de François Hollande en 2012, cofondateur de LMP, start-up spécialiste des stratégies électorales, garde rapprochée d’Emmanuel Macron et véritable stratège du mouvement En Marche
Doit-on réévaluer, à l’aune de la révolution numérique, le constat bismarckien selon lequel « la politique n’est pas une science exacte » ?